Antananarivo, 8 Novembre, 11h56 – Un point crucial. Les opérateurs touristiques disent être très attentifs au développement des routes aériennes internationales et domestiques. Leur secteur a plus que besoin d’avions internationaux qui atterrissent à Madagascar mais également de plus de liaisons domestiques de et par Antananarivo. C’est un sujet exposé par Johann Pless, président du Conseil d’administration de la Fédération des hôteliers et restaurateurs de Madagascar (FHORM) mais également administrateur auprès de la Confédération du tourisme de Madagascar (CTM).
La FHORM préconise une multitude de compagnies internationales qui puissent atterrir sur tous les aéroports internationaux de la Grande île. Et compte tenu de la dégradation des infrastructures routières malgaches, « il parait évident et d’un grand pragmatisme que Tsaradia puisse se concentrer sur la mise en place de plusieurs vols vers les provinces du pays pour pouvoir y acheminer non seulement ces touristes internationaux mais surtout les touristes nationaux », lance le PCA de cette association professionnelle.
Johann Pless salue la décision de Madagascar Airlines de concentrer ses activités sur les vols domestiques. Mais il estime que la compagnie nationale aura encore plusieurs sujets à traiter comme la régularité et le dispatch de ses vols ou la qualité de ses services pour répondre à une grosse demande notamment sur Sainte-Marie et les parties Est, Sud, Nord ou encore Nord-Ouest du pays. Johann Pless fait par ailleurs remarquer que plusieurs zones touristiques se trouvent encore désenclavées parce qu’elles ne sont accessibles ni par les routes ou ni par voie aérienne. « Nous souhaitons qu’il y ait plus d’avions en service qui desserviront toutes les destinations touristiques pour avoir des taux d’occupation plus ou moins homogènes dans toutes les régions », lance-t-il.
Dans sa stratégie de recentrer « provisoirement » ses activités sur le réseau domestique, Madagascar Airlines compte remettre en état sa flotte d’ATR et la restructurer à travers la restitution de certains appareils. Son directeur général, Thierry de Bailleul parle également de formation d’équipages ATR supplémentaires. « A mesure que les ATR seront en état de voler davantage, nous intensifierons leurs rotations pour une utilisation maximale des aéronefs. Nous aurons alors un besoin de 2 ou 3 équipages supplémentaires », a-t-il avancé.
Johann Pless a par ailleurs livré un bilan qu’il estime « positif » pour le secteur du tourisme pour les trois premiers trimestres de cette année. Bien que Madagascar soit encore à près de -25% des arrivées touristiques par rapport à celles enregistrées en 2019, le pays a recensé plus de touristes que l’année dernière, rapporte-t-il. Ce PCA de la FHORM parle également d’une relance effective du secteur du tourisme. « Le secteur privé travaille avec le ministère et l’Office nationale du tourisme de Madagascar (ONTM) pour supporter cette relance qui est déjà en marche. Nous travaillons pour que rien ne le compromette », conclut-il.